Une importance stratégique au Moyen Âge
Le village d'Aboul se situe en bordure du Causse Comtal, au sud de la commune de Bozouls. Bien qu'aujourd'hui excentré, il avait une importance stratégique et considérable au Moyen-Age : traversé, d’une part, par la voie romaine Toulouse-Lyon arrivant de Rodez (dont des dalles sont encore visibles), situé, d’autre part sur le trajet de la draille de transhumance en direction d’Aubrac. Aboul fut également désigné sous le nom de grange. L’église Romane fut construite au XIIe siècle par les Hospitaliers pour leur usage personnel et celui des gens de leur domaine.
Le cimetière commun à l'origine autour de l'église, a été déplacé en limite du village dans les années 1920.
Une école à classe unique fut construite autour de 1940; elle sera fermée dans les années 1970.
Le captage d'eau pour desservir les habitations a été réalisé à la moitié du XXe siècle et l'électricité existait déjà avant-guerre.
Les rues ont été goudronnées en 1963 et le ruisseau fut canalisé à la même période récupérant au passage les écoulements des habitations, le captage d'eau d'Aubrac a été réalisé dans les années 1990.
Il ne reste aujourd'hui que deux exploitations agricoles en activité, mais la sérénité du village favorise la construction de maisons nouvelles et le hameau compte à présent 70 habitants à l'année.
Travail à ferrer les BŒUFS
Dans nos campagnes, l'homme utilisait la force animale pour les travaux des champs; pour ce faire, les boeufs et vaches étaient ferrés. L'action de ferrer les onglons des ruminants consistait à poser des fers pour éviter l'usure de la corne.
Pour cette opération, les paysans utilisaient des appareils nommés "travails". Ils étaient formés de quatre montants de bois, portant deux rouleaux munis de sangles qui servaient à soulever et maintenir les animaux dont les cornes étaient, dans certaines régions, attachées à une têtière de bois ou de fer. L'arrivée des tracteurs agricoles a progressivement fait disparaître de nos villages ces installations à partir du milieu du XXe siècle. Aujourd'hui, il en reste peu et souvent en très mauvais état.
Pour la restauration du dernier "travail" d'Aboul, la volige a été changée et couverte par des ardoises du Causse. Le sol cimenté s'est transformé en une jolie calade et un mur interdisant l'accès aux animaux permet aux randonneurs d'apprécier la beauté du village.