Aveyron, 12

Louis PUECH (homme politique)

Un Bozoulais député de la "IIIe"

Son père, Jean Puech, cultivateur né à Saint Julien de Rodelle en 1810, épouse la jeune Rose Guibert en 1849, fille orpheline du tisserand Georges Guibert née à Gavernac en 1829, qui a hérité la maison familiale avec ses sœurs. Quatre fils sont issus de cette union : Louis en 1851 (avocat et député), Denys en 1854 (sculpteur), Germain en 1857 (médecin) et Henri en 1859 (resté cultivateur). Élevé dans la pauvreté de la terre et le respect du devoir, c'est grâce aux instances de sa mère, d'une modeste famille artisanale instruite, que Louis fait de bonnes études classiques au petit séminaire de Rodez. Devenu bachelier, il part faire son Droit à Paris (journaliste d'opinion pour gagner sa vie d'étudiant).
 
Avocat au barreau de Paris en 1880, il s'y marie en 1884 avec Juliette Meissonnier (née en 1867, élevée au couvent des Oiseaux). Ils auront cinq fils et une fille. Louis Puech se fait remarquer en plaidant diverses affaires politiques, notamment celle des mineurs grévistes de Decazeville en 1886, appelée aussi affaire Watrin, ainsi que la cause des anarchistes Monod et Lucas.
 
Conseiller municipal de Paris de 1893 à 1898, puis élu en 1898 député de la Seine (au 3e arrondissement de Paris) et réélu jusqu'en 1932, ayant voté la séparation de l'Église et de l'État en 1905 avec succès, Louis Puech est très diversement actif pendant plus de trente ans à l'Assemblée Nationale, rapporteur du Budget, vice-président de la Chambre, avec la réputation d'un homme probe et attentif. Il est ministre des Travaux publics, Postes et Télégraphes dans le deuxième gouvernement Aristide Briand, du 3 novembre 1910 au 24 février 1911.
 
Au cours de ses trente-quatre années de mandat, il fut inscrit aux groupes Radical-socialiste, Gauche radicale, Gauche radicale-socialiste, Républicain radical-socialiste, Radicaux de gauche.