Aveyron, 12

Histoire du bourg

Canyon

Présentation générale

Entre Rodez et Espalion, le Causse Comtal étend à l'infini ses vastes solitudes, domaine des genévriers et des petits chênes tortueux, dissimulant çà et là quelques curieuses petites cabanes "Les Cazelles", dont les épaisses lauzes ont longtemps abrité des générations de bergers. Et c'est dans ce décor, austère en apparence, mais particulièrement attachant pour l'amateur de calme et de grands espaces, que brusquement, à une vingtaine de kilomètres de Rodez, apparaît Bozouls, porte du Haut Rouergue.
 
Il suffit en effet, au carrefour de La Route d'Argent, de quitter la nationale pour découvrir quelques centaines de mètres plus loin un site prestigieux, l'un des plus curieux de l'Aveyron sinon de France. Ce site classé peut en effet, grâce à son abîme impressionnant Le Canyon - "Trou de Bozouls" revendiquer à juste prix l'une des toutes premières places parmi les curiosités naturelles de la région.
gravure 1838

La configuration géographique du site de Bozouls en a fait, de tout temps, une incomparable position de défense. Le premier village et son château, construits sur l'éperon rocheux, seulement accessibles par le sud, étaient ainsi fort bien protégés. Baozol, Boazon, Boadonis, Bouzonem, tels furent à travers les âges ses diverses dénominations, le nom actuel Bozouls date du XVIIe siècle, vers 1650, et signifierait "pays des boeufs". Le château semble avoir existé dès le IXe siècle; il figure parmi les possessions que le Comte de Rodez, Hugues IV, mort en 1275, énumère dans son testament. Sa petite fille, la Comtesse Cécile, qui épousa en 1298 le Comte Bernard d'Armagnac, connétable de France, en fit sa résidence privée, tout comme son fils Jean IV. Le Comte Jean V et son frère Charles s'étant révoltés contre le roi Louis XI, leurs biens furent confisqués, et Bozouls donné en 1485 à Louis de Brussol, Sénéchal du Poitou.

Quatre ans plus tard, en vertu d'un arrêté de Paris, Bozouls comme les autres places-fortes de Rodez et de Gages, était rattaché à la couronne de France. Au cours des guerres de religion de 1569, Bozouls fut pris par le calviniste Capitaine du Ram, venu de Millau, pour passer de1609 à 1750 aux mains de la famille de Fleyres, originaire de l'Albigeois, dont l'écu était barré d'or et gueule. Il ne reste pratiquement rien du château, en dehors de quelques blocs cyclopéens, vestiges de son système de défense, mais on continue à appeler “le château” le vieux village jadis bâti autour de ses remparts.

Au fil des siècles, les maisons ont essaimé vers la rive droite du Dourdou, d'abord à l'ombre de deux tours médiévales, sans rapport apparent avec l'ancien château puis ont escaladé la pente pour s'étendre en bordure du plateau. Sur le plateau, dont l'altitude moyenne est de 500 m, lotissements et maisons individuelles se développent rapidement ;une cité nouvelle étend ses ramifications le long des routes rayonnant autour du carrefour de La Route d'Argent. Cette dispersion apparente n'enlève cependant rien au charme du nouveau bourg, qui se veut calme et accueillant et qui s'ingénie à offrir à tous, dans un cadre de vie agréable, des distractions intéressantes et variées.

Des territoires urbains multiples

Bozouls présente des territoires urbains variés :

  • Le bourg ancien, premier noyau de développement urbain de Bozouls construit autour du château des comtes de Rodez (XIIe.-s)
  • Le centre bourg, implanté en vis-à vis du bourg ancien
  • Les extensions urbaines du XIXe.-s et les extensions contemporaines, au nord de l'avenue Arsène Ratier et à l'est de la route d'Espalion.