Aveyron, 12

Le mobilier

Le linteau à entrelacs

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A l'initiative de la Mairie de Bozouls et de Monsieur CAUSSE , Architecte des Bâtiments de France, l'entreprise Baptiste PIERRE (tailleur de pierres à Bozouls) a procédé à un transfert peu ordinaire qui a permis au fameux "linteau à entrelacs de Bozouls" de retrouver son univers originel dans l'église Sainte Fauste

S'il est, à présent installé à l'intérieur de Sainte Fauste pour être présenté aux visiteurs, le linteau est, vraisemblablement le témoin d'un édifice antérieur à l'église. Ses dimensions (120 x 40 cm) paraissent en effet insuffisantes pour qu'il ait eu sa place au portail de l'édifice roman actuel.

Il a été longtemps oublié, abandonné, dans la chapelle du Saint Esprit et c'est le père Combettes, curé de la paroisse, qui, en mesurant la valeur patrimoniale, prit l'initiative de mettre le linteau en sécurité dans le presbytère qu'il venait de faire construire dans les années 60 près de la nouvelle église Saint Pie X.

C'est en 1937 à l'occasion du Congrès Archéologique National que Bernard DE GAULEJAC signale l'existence de ce linteau en bâtière.

L'ouvrage retient en effet l'attention pour l'originalité de son décor et par le matériau dans lequel il est taillé. Il n'a pas été réalisé dans le calcaire ou le gré rouge locaux mais dans un marbre blanc extrait des carrières de Saint-Beat, dans les Pyrénées.

Il est également possible d'envisager un remploi de marbre antique. Divers détails de la sculpture (entrelacs, palmettes et fleurs de lis, encadrement de la composition) constituent des motifs dérivés de l'art antique et permettent d'affirmer que nous nous trouvons en présence d'une oeuvre d'un marbrier septimanien.

Jean-Claude FAU le décrivait en 1974 :

"Le décor serait courant XIe.-s, si le cercle central ne renfermait une étrange figure humaine, aux traits à peine esquissés sous une sorte de calotte de cheveux, les bras rigoureusement horizontaux terminés par des mains ouvertes paumes en avant. Le bas du corps a été malheureusement mutilé par une cassure de la pierre mais on distingue encore le pied droit posé sous le ruban inférieur. Ce personnage renferme tout un symbolisme témoignant, malgré l'absence de nimbe traditionnel, qu'il s'agit sans doute du Christ.

Il est même possible d'y déceler une seconde signification symbolique : celle de l'Arbre de Vie. Les quatre rubans d'entrelacs qui courent sur le linteau semblent en effet prendre naissance dans le corps même du Christ, au centre de la composition, avant de s'épanouir en feuillage stylisés."

Tableau "le reniement de Saint Pierre"

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Le  tableau le reniement de Saint Pierre, également nommé Saint Pierre au coq est une huile sur toile de dimension 194 x 146 cm, qui se trouve actuellement dans la deuxième chapelle de l'église Sainte-Fauste de Bozouls. Il date de 1800 et est signé POUJOL (l'auteur des peintures qui ornent les plafonds de l'évêché de Rodez).

Saint Pierre est présenté, âgé, le crâne tonsuré, portant des vêtements très humbles. Il est assis sur des roches au milieu d'une végétation erratique. Sur la gauche du tableau se découpe nettement la silhouette du coq, symbole du reniement de Saint Pierre. Jésus avait annoncé avant son arrestation : "cette nuit, avant que le coq chante tu m'auras renié trois fois."

Le tableau a retrouvé son aspect primitif en 2012, suite à d'importants travaux de restauration, grâce aux dons de l'association Bel Canto avec : la création d'un nouveau châssis, le remplacement de portions de toile détériorées et un travail sur la couche picturale. Le grand cadre en bois a lui-même été restauré ainsi que l'enduit.