Aveyron, 12

Jean-Joseph PASSELAC

Jean-Joseph PASSELAC

Las Cazelles

 
Né au château de Peyroles, près de Bozouls, le 19 novembre 1773. Il débuta sa carrière des armes le 1er avril 1792, en qualité de sous-lieutenant au 24e régiment d'infanterie, qui fut incorporé, en l'an IV, à la 48e demi-brigade de Ligue. Pendant les guerres de la Révolution Française, Passelac fit avec distinction les campagnes de 1792 à 1806 aux armées du Nord, du Rhin, de Batavie, d'Helvétie et de Hanôvre. Fait prisonnier de guerre par les anglais le 3e complémentaire an VII, et rendu à la liberté le 15 vendémiaire an VIII. Il fut cité dans le rapport du général Andréossy, chef d'état-major de l'armée Gallo-Batave, pour son zèle et sa bravoure à la bataille de Nuremberg, le 27 frimaire an XII. Passé, en 1808, à l'armée d'Espagne, Passelac se distingua d'une manière toute particulière à la prise de Tarragone. A la bataille de Sagonte, à la tête d'un bataillon du 117e, il enfonça la réserve anglaise commandée par le général Black, et fut cité deux fois à l'ordre de l'armée. Il se signala de nouveau au passage du Guadalaviar, lors de l'investissement de Valence, à la tête de l'avant-garde composée de troupes d'élite. Adjudant-commandant le 11 janvier 1812, il se fit remarquer aux combat de Xucar et du col d'Ordal. Le général Harispe, qui lui avait confié le commandement d'une brigade de sa division, le proposa à plusieurs reprises pour le grade de général de brigade.
 
La paix était faite et le colonel Passelac fut renvoyé dans ses foyers avec le traitement de demi-solde le 1er avril 1814. Le 29 octobre de la même année, il reçut la croix de Saint-Louis. Remis en activité le 11 juin 1816, comme chef d'état-major de la 8e division, il passa aux même fonctions dans la 7e le 30 juillet 1817, fut mis en non activité le 6 mai 1818, et retraité le 24 avril 1822. Une ordonnance royale du 29 mai suivant, l'éleva au grade honorifique de maréchal de camp. L'empereur Napoléon III le fit officier de la Légion d'honneur. Le brave Passelac, surnommé Las-Cazelles, mourut au château d'Aubignac, près de Bozouls ou il est inhumé, le 20 septembre 1856.